Kinésiophobie : Quand la peur de bouger nous enferme… Et si l’hypnose pouvait libérer le corps et l’esprit ?
Vous souffrez depuis un moment. Peut-être du dos, d’un genou, d’une épaule… ou bien d’un ensemble de douleurs chroniques. Avec le temps, vous vous êtes mis à éviter certains gestes, certaines postures, certaines activités. Pas par paresse, mais par peur. La peur que la douleur revienne, qu’un mouvement “de trop” ravive une blessure. Cette crainte, souvent invisible, porte un nom : la kinésiophobie.
Et si ce n’était pas uniquement un problème physique ?
Et si votre corps cherchait à vous protéger, mais que votre esprit en faisait un peu trop ?
C’est ce que nous allons explorer ici, avec bienveillance, pour vous montrer comment l’hypnose thérapeutique peut vous aider à sortir de ce cercle vicieux, en douceur, en collaboration avec votre corps.
Qu’est-ce que la kinésiophobie ?
Le mot paraît compliqué, mais la réalité est très simple : la kinésiophobie, c’est la peur du mouvement. Cette peur s’installe généralement après une douleur importante, une blessure, une opération ou dans un contexte de douleurs chroniques. On développe alors une croyance inconsciente que “bouger, c’est souffrir”. Résultat : on limite ses gestes, on évite certaines positions, on restreint ses activités.
Cela peut se traduire par :
- Refuser une marche, même courte, “par précaution”
- Ne plus porter ses courses ou monter un escalier
- Éviter de se baisser, de faire du sport, de jouer avec ses enfants ou petits-enfants
Et cette peur devient vite une prison invisible, d’autant plus difficile à repérer qu’elle est silencieuse, mais tenace.
Un cercle vicieux aux multiples conséquences
Le vrai danger de la kinésiophobie, c’est qu’elle alimente elle-même la douleur. Moins vous bougez, plus le corps s’enraidit. Moins vous sollicitez vos muscles et vos articulations, plus ils se fragilisent. Et plus cela vous conforte dans l’idée que “le mouvement est dangereux”.
Ce cercle vicieux a des effets à la fois :
- Physiques : atrophie, raideurs, fatigabilité, perte d’endurance
- Émotionnels : frustration, anxiété, baisse de moral, repli sur soi
- Relationnels : isolement, perte d’autonomie, incompréhension de l’entourage
Ce phénomène est encore plus marqué chez les personnes atteintes de fibromyalgie.
La fibromyalgie est un syndrome complexe, mêlant douleurs diffuses, fatigue chronique, hypersensibilité, et parfois troubles du sommeil ou de la concentration. Chez ces personnes, la kinésiophobie s’ajoute à une souffrance déjà présente, et renforce l’épuisement physique et mental. Le corps est perçu comme un ennemi. L’hypnose peut alors agir comme un pont entre le corps et l’esprit, pour restaurer une relation plus sereine.
Et si l’hypnose permettait de briser cette peur ?
Contrairement à certaines idées reçues, l’hypnose n’a rien de magique ni de théâtral. Ce n’est pas du spectacle. Ce n’est pas une perte de contrôle. Il s’agit simplement d’un état modifié de conscience naturel, que nous vivons tous, chaque jour, sans même nous en rendre compte (lorsqu’on est absorbé dans ses pensées, par exemple).
En hypnose thérapeutique, nous utilisons cet état pour dialoguer avec l’inconscient, là où résident vos automatismes, vos peurs, vos croyances. C’est un outil doux et profond, qui permet de déprogrammer certains blocages émotionnels et de retrouver des ressources internes insoupçonnées.
Comment l’hypnose agit-elle concrètement sur la kinésiophobie ?
Voici ce que l’on peut travailler ensemble, en séance :
- Apaiser la peur de la douleur : Nous pouvons modifier la perception de la douleur, et surtout dissocier le mouvement de la souffrance.
- Changer la relation au corps : Redonner au corps un rôle d’allié, non plus d’ennemi. Favoriser la douceur, l’écoute, le respect de ses limites.
- Visualisation thérapeutique : En hypnose, on peut s’imaginer en train de bouger avec aisance, sans douleur. Le cerveau enregistre ces images positives, ce qui facilite ensuite leur reproduction dans le réel.
- Réintégrer la confiance dans le mouvement : Grâce à des suggestions positives, intégrées dans les scripts hypnotiques, on peut encourager progressivement la reprise d’activités physiques douces, de rééducation, ou même d’un sport adapté.
Une approche complémentaire, jamais isolée
Il est essentiel de rappeler que l’hypnose ne remplace pas un suivi physique adapté. Elle le complète.
- Il est fortement conseillé de travailler en parallèle avec un kinésithérapeute, un ostéopathe rebouteux, ou un professionnel de santé corporel qui vous accompagnera dans le réapprentissage du mouvement, avec des gestes progressifs, adaptés et sécurisés.
- Ce travail en synergie permet de remettre le corps en action de manière douce et encadrée, une fois que l’hypnose a commencé à libérer les peurs inconscientes.
C’est ainsi que vous pouvez :
Reprendre des gestes simples avec aisance
Gagner en autonomie
Vous réconcilier avec votre corps
Vous ouvrir à une vie plus libre, plus légère
Une invitation à s’ouvrir à une autre façon d’agir
L’hypnose thérapeutique ne fait pas de miracles. Mais elle ouvre des portes. Là où la médecine conventionnelle atteint parfois ses limites, elle propose un autre chemin, intérieur, profond, respectueux de votre rythme.
Si vous ressentez en vous cette peur de bouger, ce blocage invisible, cette envie de "vous en sortir mais sans savoir comment", alors c’est peut-être le moment d’essayer.
N'oubliez pas que "le changement, c'est maintenant".
Bien à vous,
Laurent, votre praticien
www.obehypnose.fr
📷 Crédit photo : Freepik — Images utilisées sous licence avec attribution obligatoire. Tous les droits sont réservés à leurs auteurs respectifs. Pour toute remarque ou demande, veuillez me contacter.
Vous pouvez laisser vos commentaires et vos impressions dans cet espace à tous moments. Bien à vous